Valerio Adami est né le 17 mars 1935 à Bologne en Italie. Il fait ses études à l’Académie de la Brera à Milan (1951-1954) et étudie jusqu’en 1954 le dessin dans le studio d’Achille Funi. En 1955, il part pour Paris, où il rencontre Roberto Matta et Wifredo Lam. Sa première exposition personnelle a lieu en 1958. Il trouve son propre style dans une Figuration narrative. Il vit et travaille à Paris et en Italie.
Valerio Adami s’inspire de photographies, de documents découpés dans des journaux; il construit et reconstruit un monde pictural où la « prise de conscience » se traduit par une lecture psychanalitique. Il « fouille toutes ces associations […] freudiennes et libres, qui précèdent la forme« . Dans ses peintures, des lignes noires divisent, encerclent des champs de couleurs plates, unies, tantôt presque fluorescentes, tantôt pastel. Il fragmente les volumes avec une grande précision. Le dessin divise l’image en surfaces géométriques. Il développe un style pictural psychologique caractérisé par le dessin élaboré, que la couleur a pour fonction de détourner, modifier ou amplifier. Ses œuvres se singularisent par la saturation des surfaces coloriées où ne subsiste aucun blanc, aucune trace de doute ou d’inachèvement.
Dès la fin des années soixante, il travaille essentiellement à des portraits, hommages ironiques ou poétiques, d’artistes ou écrivains qui remplissent son univers de références: « Représenter une idée est un idéal« . Au cours des années 1970, Valerio Adami s’affirme comme l’un des représentants les plus emblématiques de la Nouvelle Figuration.
Depuis la fin des années 1980, Adami a exécuté des peintures murales à grande échelle pour divers bâtiments publics : notamment en 1973-1974 pour la First National City Bank de Madison et en 1989 pour le foyer-bar du Théâtre du Châtelet à Paris. En 1985 il participe à la Biennale de Paris. Il réalise également huit vitraux pour l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine (1985) et des tableaux monumentaux pour la salle des Pas perdus de la gare d’Austerlitz à Paris (1992). En 1993-1994, il a aussi réalisé quatre peintures monumentales pour le Park Tower Hôtel à Tokyo, œuvre de l’architecte japonais Kenzo Tange.
Depuis 2004, une importante rétrospective lui a été consacrée au Musée Frissiras d’Athènes, et Adami a ensuite enchaîné plusieurs expositions personnelles en Italie, Finlande et Espagne. En 2008, une rétrospective lui a été consacrée à la fondation Pomodoro de Milan.
« Je crois que la peinture est l’un des rares instruments qui permettent de conserver notre mémoire. J’ai pour conception de l’art qu’il soit une sorte de système de mémoire, » Valerio Adami.