Eduardo Chillida Juantegui, né le 10 janvier 1924 à Saint-Sébastien (Espagne), est un sculpteur etgraveur basque espagnol.
Avant d’être sculpteur, Eduardo Chillida fut gardien de but de la Real Sociedad, mais à une blessure aux ménisques il a mit terme à sa carrière. De 1943 à 1947, Eduardo Chillida étudie l’architecture à Madrid. En 1947, il abandonne ses études et fréquente l’Académie d’Art à Madrid ou il décide de se consacrer à la sculpture. Il expose à Paris dès le début des années 1950, où se donne sa première exposition en 1949 au Salon de Mai. Il s’installe au Pavillon Espagnol de la Cité Universitaire et fait la connaissance de Brancusi et des peintres et sculpteurs espagnols tels qu’ Antoni Tàpies, Baltasar Lobo, Ginés Parra, et Orlando Pelayo.
En 1951, il retourne à Saint-Sébastien pour épouser Pili de Belzunce et participe à une exposition collective à la Galerie Maeght. Cette même année il fait sa première sculpture en fer, Ilarik.
En 1954, il fait sa première exposition personnelle à la Galerie Clan de Madrid. Cette même année, il sculpte les portes en bas relief de la basilique des moines franciscains d’Arantzazu. En 1955, il exécute une sculpture en pierre pour commémorer Sir Alexander Flemming à Saint-Sébastien. En 1956, a lieu sa première grande exposition à la Galerie Maeght à Paris, et devient un des artistes de la Galerie.
En 1958, il expose au Pavillon espagnol à la Biennale de Venise, et fait son premier voyage aux États-Unis, où il participe à une exposition au musée Solomon R. Guggenheim, et au Pittsburgh Museum of Art, Carnegie Institution.
Il reçoit le prix de la fondation Graham, ainsi que le prix Kandinsky par Nina Kandinsky en 1961. En 1962, il fait une exposition personnelle au Kunsthalle de Bâle et participe à l’exposition «Trois espagnols : Picasso, Miró, Chillida» du musée des beaux-arts de Houston.
On le surnomme « le forgeron » en raison de son goût pour les sculptures monumentales en métal. Chillida a aussi travaillé d’autres matériaux : le bois, le fer, le granit et les matériaux plus contemporainscomme le béton et l’acier corten.
Ses œuvres sur papier sont une part importante de sa création. À l’encre, au crayon, ou à travers la technique de la gravure, ses œuvres suivent le même principe que ses sculptures. Pour créer différents niveaux dans ses œuvres, Chillida utilise le découpage et le collage de papier journal, papier d’emballage, etc. Il peut aussi trouer les supports papier, les maintenir ensemble avec des ficelles.
L’artiste a obtenu de nombreux prix pour ses estampes (gravures à l’eau forte) et pour ses sculptures. En1998, le musée Reina Sofía de Madrid lui consacre une grande exposition. C’est le Kunsthaus de Zurich qui lui accorde sa première exposition rétrospective en 1969. Ses œuvres, sculptures, dessins, gravures, livres illustrés, font partie des grandes collections privées et publiques à travers le monde. Le musée Chillida, à Hernani, près de Saint-Sébastien, abrite une quarantaine d’œuvres dans un espace en plein air au sein d’une propriété duXVIesiècle. Il est fermé au public depuis le 1er janvier 2011, mais reste ouvert aux chercheurs.
Chillida meurt en 2002, après avoir souffert d’une longue maladie ; il souffrait déjà par ailleurs de la maladie d’Alzheimer.