Claude Garache est un peintre et graveur français, né le 20 janvier 1930 à Paris.
En 1948, il exécute ses premiers travaux personnels. Il reçoit la même année l’enseignement de Robert Coutin, en dessin et en sculpture. Il fréquente les ateliers de Fernand Léger, d’André Lhote, et l’atelier d’art monumental de l’École nationale supérieure des beaux-arts.
Après de nombreux voyages en Europe, au Moyen-Orient et États-Unis, où il travaille pour les studios de la Metro-Goldwyn-Mayer en Californie, il se fixe en 1959 à Paris et commence à travailler face au modèle dans l’atelier. Il rend alors plusieurs visites à Alberto Giacometti.
En 1962, Theodore Schempp devient son marchand. Ses premières expositions chez Aimé Maeght sont très remarquées, en particulier par Chagall et Miró. Dès 1972, Raoul Ubac relève par ailleurs la singulière cohérence de son œuvre, « animée d’un étrange pouvoir travaillant par poussées successives à la reconstitution lente et progressive d’un corps unique ». Il exposera ensuite notamment à la Galerie Lelong.
Ami de nombreux écrivains, très lié notamment à André Frénaud et Jacques Dupin, Claude Garache a illustré plusieurs livres de poésie d’Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet ou Edmond Jabès, Jacques Dupin, Jean Starobinski, Philippe Denis, Alain Veinstein, John Jackson, Yves Peyré…
Le vermillon clair, le pourpre et le cadmium rouge de Claude Garache peuvent évoquer « le cri étouffé de qui met au monde » répercuté dans les derniers mots du commentaire de Bonnefoy ou bien encore, dans des pages composées par Jacques Dupin, « une saisie, une coupure vive, un saisissement qui n’a pas de commencement ni de fin », « un corps aux modulations innombrables »… « de la fleur de pêcher à la flamme de sarments ». Alain Paire